Qui suis-je?

Qui suis-je?

Qu’est-ce que je réponds quand on me demande qui je suis ? Le plus souvent je m’identifie par mon nom, mon lieu de résidence, et surtout je mets l’accent sur ma profession ou mon travail car c’est souvent là ce que je connais le mieux de moi et que par conséquent je peux le mieux communiquer.

 

Mais l’identification à mon travail est une facette bien mince de qui je suis. Si on veut me connaître plus en profondeur, suis-je capable de dire qui je suis foncièrement? Voilà une question à laquelle il est bien difficile de répondre pour une grande proportion des gens. Pourtant, je sais que je ne suis pas qu’un être physiologique et socialement actif mais que mon identité est aussi émotive, psychologique et affective.

 

Je suis différent des autres de par ce que je suis dans mon histoire sociale et familiale, mon expérience, ma connaissance générale, de même que par ma culture, etc. Je suis par conséquent unique et ne réagis pas ou ne comprends pas nécessairement comme les autres.

 

Au moment de me décrire, l’image qui me vient immédiatement est la liste de mes défauts  vus ici comme des imperfections morales ,voire comme une insuffisance de ce qui est souhaitable, de même que la liste de mes qualités vues ici en tant qu’aptitudes qui font le mérite de qui je suis dans le quotidien.

 

Il existe une grande quantité de qualités et de défauts que l’on peut posséder. Là aussi quand je veux en écrire dix de chaque catégorie, il est rare d’y réussir car nous ne nous connaissons pas assez dans ce que nous sommes vraiment.

 

Il n’est pas rare de faire une telle demande à quelqu’un qui est accompagné d’un conjoint ou d’un ami et qui se tournera vers cette personne pour avoir une réponse ou un assentiment de la liste qu’elle en donne.

 

Il est aussi étonnant de constater que souvent quand il est demandé à quelqu’un d’indiquer par écrit une liste de ses qualités et défauts, ces derniers viennent à l’esprit beaucoup plus rapidement. De là à penser que mon entourage m’a dit bien plus souvent depuis l’enfance ce qui ne convenait pas à leurs yeux, il n’y a qu’un pas.

 

Même si rester conscient que mes traits de caractère plus difficiles me causent généralement des difficultés au quotidien, mes qualités devraient être mes caractéristiques sur lesquelles je construis ma vie tout en gardant l’objectif de m’améliorer.

 

En exemple de défaut, je peux ne pas être ponctuel, mentir trop facilement, provoquer inutilement, être geignard, etc. Tant qu’à la liste des qualités, je peux y retrouver en exemple, être patient, gentil, persévérant, etc. Je peux trouver des listes assez complètes assez facilement.

 

Donc, cette semaine mettez-vous à votre crayon et tentez l’exercice. Combien de vos qualités pouvez-vous écrire? Êtes-vous bien sûr de posséder chacune? Comment les vivez-vous dans la réalité quotidienne?   Faites le même exercice avec vos défauts.

 

Quand vous aurez terminé, gardez ces listes et inscrivez ce qui vous apparaît important d’y ajouter au fil des jours. Le quotidien nous confronte fréquemment à ce que nous sommes. Dans quelques semaines, dans quelle mesure vos deux listes se seront-elles enrichies? Qu’est-ce qui peut m’occasionner de l’insatisfaction, de la tristesse donc du stress dans ce que je suis, particulièrement dans mes défauts? Est-ce que je peux agir sur mes traits de personnalité qui me grugent inutilement de l’énergie?

 

Jocelyn Boudreau