La respiration

La respiration

La question que je dois me poser quand je vis beaucoup de stress sur une longue période et que les symptômes deviennent dérangeants, est : «Puis-je avoir un certain contrôle sur mon stress et mes réactions physiologiques»? La réponse est OUI, par l’un des piliers du mieux-être qui est ma respiration.

 

« La respiration c’est la vie », voilà une grande vérité. Est-ce que je me suis souvent demandé si ma respiration est adéquate ou bien je prends pour acquis qu’elle n’est qu’un automatisme dans ma vie? Pourtant, mes poumons travaillent différemment selon ce que je ressens.

 

On note trois types de respiration différentes :

 

  • En cas de danger ou de grand stress, la respiration est claviculaire ou très haute. Instantanément ou presque, elle devient alors très rapide pour me donner un surplus d’énergie très élevé en vue de réagir à ce que je perçois comme une agression.

  •  La respiration thoracique est la plus usuelle des trois. Elle est située au niveau de la poitrine et son débit est moyen. Elle me procure l’oxygène requis pour mes différentes activités durant la journée. Elle me permet de vaquer à mes occupations normales.

  • La respiration abdominale est celle qui agit sur mon stress, elle est la plus énergisante à long terme et la plus apaisante. Cette respiration est celle de la centration sur soi, du repos et surtout du calme. On la voit chez le tout jeune enfant lorsqu’il dort. On la dit abdominale parce qu’elle agit sur le ventre. En effet, comme elle emplit mes poumons très loin vers le bas, elle imprime un mouvement à mon muscle appelé diaphragme (muscle très large et mince séparant ma poitrine de mon abdomen). Celui-ci va pousser mes organes abdominaux vers le bas, afin de laisser plus de place à l’inspiration.

 

Inconsciemment, dès la plus tendre enfance, la vie avec ses embûches et ses insatisfactions me met souvent en état de défense et me fait perdre l’automatisme de cette respiration. L’état de défense répétitif me coupe donc de cet apport de bien-être, d’énergie et surtout de calme dont j’ai besoin. Je dois alors réapprendre cette respiration.

 

Pour ce faire, le plus souvent possible dans une journée, je m’arrête une minute les yeux fermés et je prends conscience de l’air qui entre dans mes poumons. Est-ce que je le sens très haut, en respirations courtes ou au niveau de ma poitrine en inspirations moyennes? Si oui, je dirige ma respiration vers mon ventre en inspirations profondes.

 

TECHNIQUE DE RESPIRATION ABDOMINALE :

 

  •  Idéalement en position couchée, genoux pliés et pieds à plat sur le lit;
  • Inspirer lentement par le nez en ouvrant la cage thoracique et en gonflant graduellement le ventre;
  • Prendre le maximum d’air puis relâcher lentement jusqu’à expiration complète;
  • Pratiquer cette respiration 20 fois en portant attention au travail du corps.

 

MISE EN GARDE :

 

  • Si j’ai de la difficulté à emplir mes poumons, dans un premier temps, je pousse consciemment sur mon diaphragme afin de bien sentir mon abdomen se gonfler;
  • Il est possible que je me sente quelque peu étourdi. Cela est normal puisque j’apporte plus d’oxygène à mon organisme; il suffit alors de reprendre une respiration plus courte pour que la sensation disparaisse rapidement.

 

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES :

 

  • Cet exercice ne prend que quelques minutes et doit être fait le plus souvent possible dans une journée afin de développer l’automatisme de cette respiration;
  • Si je décide de faire l’exercice au moment où je ne peux être couché, par exemple au bureau, je fais la même technique mais en restant assis afin de bien libérer les muscles de mon bas-ventre, ce qui permet une meilleure élasticité donc une meilleure amplitude de mon ventre;
  • Si je ne peux le faire que debout, je le fais quant même tout en étant conscient que cette position demande un travail important aux muscles de mon bas-ventre donc une moins bonne élasticité.

 

Après  quelques semaines, vous allez vous rendre compte que naturellement votre respiration s’allonge et vous amène un bien-être que vous aviez oublié depuis longtemps.

 

Bon exercice.

 

Jocelyn Boudreau