Le sommeil et le stress

LE SOMMEIL ET LE STRESS

Le sommeil est cette activité humaine que nous vivons tous pendant environ un tiers de notre vie. Le Larousse affirme qu’il est l’état d’une personne dont la vigilance est suspendue  de façon réversible. Je sais que ces heures que je vis généralement la nuit me servent à me reposer, à retrouver l’énergie dont j’ai besoin pour la journée à venir. Il est une activité excessivement importante de ma vie que je suis appelé  à goûter sans avoir à y consentir  puisqu’il s’impose dans la nature de tout vivant sans  le demander.

 

Il me permet de régénérer mes tissus cellulaires de même que l’énergie dont j’ai besoin de jour en jour pour vivre et subsister. Il sert aussi à mon cerveau afin de lui permettre de faire le ménage dans les milliers de stimulus sensoriels de la journée ainsi que dans les émotions, les pensées vécues, etc. Je vis environ  60% du temps de sommeil en relâchement musculaire important.

 

Ce moment privilégié se vit généralement pendant sept heures en moyenne chaque jour pendant la semaine et 8 heures pendant la fin de semaine. Toutefois, près de 10% des gens ont besoin de 6 heures et moins alors qu’une cohorte équivalente le vit 9 heures et plus mais ici, attention, les plus gros dormeurs n’ont pas nécessairement le meilleur sommeil. Je vis ces heures en cycle circadien qui modulent l’alternance entre veille et sommeil. Un cycle dure entre 60 et 90 minutes dépendant de qui je suis. Techniquement, ces cycles sont observables par l’activité électrique du cerveau qui se calcule en ondes Hertziennes. L’étude de ces hertz me démontre qu’un cycle est composé de plusieurs activités différentes qui oscillent entre endormissement, sommeil léger ensuite profond dans un relâchement presque complet, rêve dans sommeil paradoxal et éveil. A la fin de chaque cycle, un réveil de quelques minutes est normal et ne doit pas m’alarmer.

 

Le sommeil revêt pour moi une importance capitale mais est fragile à tout ce que je vis. Mon endormissement est un moment de laisser-aller dans le relâchement. Un  problème important que je risque de rencontrer au fil de ma vie est l’insomnie. Je caractérise celle-ci comme étant l’incapacité ou la difficulté à s’endormir ou à dormir suffisamment. Le problème va généralement se présenter lors de la phase d’endormissement de mon cycle circadien et non dans les  autres comme  la phase de sommeil  léger et celle de sommeil profond.

 

L’insomnie peut avoir beaucoup de causes comme l’âge, l’état de santé, l’absorption de substances excitantes, l’environnement et bien sûr, le stress et l’anxiété. De 20 à 30% de la population peut souffrir d’insomnie légère et passagère alors que de 5 à 15 % souffrira d’un problème sévère. D’ailleurs 1 personne sur 5 utilise occasionnellement un somnifère. Lorsqu’il est question du stress comme cause, on le retrouvera dans l’angoisse de performance pour le sommeil ou dans une activité mentale exacerbée au lit de même que dans un conditionnement qui s’oppose à l’endormissement dans la peur de ne pas dormir. Nous pouvons affirmer que l’angoisse accompagne celui qui veut  dormir à tout prix et que l’insomnie cesse ici quand on ne la traite plus comme une insomnie dans les trois états en question.

 

Le sommeil est provoqué par l’arrêt de sécrétion de l’histamine, un neuro-transmetteur  qui permet a mon cerveau de rester en éveil. Généralement, la phase d’endormissement ne dépasse pas de 20 à 30 minutes. Si je dépasse ce temps dans une activité mentale ou dans l’angoisse de ne pas dormir tant au début de la nuit que lors d’un réveil nocturne, je dois empêcher le stress de teinter ce moment de façon trop négative en m’amenant à l’inverse du lâcher-prise. Pour ce faire, je vais :

 

  • Me rappeler que tant que je ne m’énerve pas, mon corps se repose autant et que mon cerveau n’aura qu’à faire son ménage, demain.
  • Je reste dans le calme en me centrant sur ma respiration : celle-ci me permet alors la baisse de tension physiologique et ramène mon attention vers moi, non sur ce qui me préoccupe.
  • Si le sommeil continue à tarder, je me lève et j’attends le prochain besoin d’endormissement dans une activité peu stimulante. Je suis normalement  capable de reconnaitre les signes de la venue de mon sommeil.
  • A moyen terme, je m’interroge sur mon hygiène de vie liée à l’endormissement. Avoir des heures fixes de coucher et de lever, attention aux abus d’alcool et autres excitants. L’environnement de ma chambre est-il propice au sommeil? Bruit, température, télévision, etc . Ma chambre se doit d’être calme et relaxante; elle ne devrait donc servir que pour mon repos, ma sexualité mais rien d’autre.
  • A des moments trop près de mon coucher, est-ce que je fais des activités trop stimulantes au niveau physique, mental ou émotionnel?
  • Pour terminer, est-ce que je me permets  une sieste en journée ou en fin d’après-midi sans me sentir coupable de la faire? Je dois savoir que ce repos que je m’accorde, s’il ne dépasse pas un cycle, ne perturbe pas mon sommeil nocturne. Toutefois, le matin, je ne dois pas allonger mon sommeil dans l’espoir de récupérer une mauvaise nuit.

 

Posséder une bonne technique de relaxation m’aidera à suivre le chemin du lâcher-prise si important lors de mon endormissement.

 

Jocelyn Boudreau